En ma qualité de Citoyen , à vous Monsieur le
ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche , je m’adresse avec
tout le poids de ma responsabilité pour dénoncer une grave
injustice dont sont victimes les étudiants inscrits à la licence LMD langue et
culture amazighe de l’université Hadj Lakhdar de Batna .
Depuis 1995 et la création du haut commissariat à l’amazighité
les chaouis attendaient l’ouverture d’un
département de langue amazigh dans les université de l'Aurès nottament à Tbathent (Batna) et à Khenchela , une reconnaissance de leur identité et une
première pierre dans l’édifice de reconstruction de leur langue qui était recondamné
à rester orale à cause des politiques iniques et ségrégationnistes. Après la
révision constitutionnelle du 2002 consacrant Tamazight langue nationale et l’engagement
de l’Etat à promouvoir la langue et la culture amazigh, nous avions cru à un prélude pour une étape importante vers le parachèvement de
la consécration d’une composante essentielle
de l'identité algérienne, mais l’espoir
n’était que de courte durée, le département de Tamazight n’a pas vu le jour ni à Batna ni à Khenchela malgré les promesses du gouvernement.
Relancé en 2004 avec la création
d’une commission qui avait pour mission d’étudier ce dossier, après plusieurs réunions
de travail ladite commission a remis à
la tutelle une “fiche d’habilitation”, l’ouverture
du département n’était alors qu’une
simple formalité mais l’accord du ministère
n’a pas été donné pour des raisons obscures,
et le projet du département fut remis aux calendes grecques.
Au mois de juillet de cette année
l’université de Batna a annoncé que votre ministère a donné son accord pour l’ouverture d’un département de langue et
culture amazighe, l’annonce a été accueilli avec une grands satisfaction qui va tournée très vite au désenchantement ,
en effet le rectorat de l’université de Batna annoncera qu’il n y aura pas un département mais une licence LMD en
culture et langue amazighe et assure qu’elle a réunis toutes les conditions pour
le déroulement des études , seulement il fallait avoir un nombre défini d’inscrits
afin d’ouvrir les cours , et malgré que cette période été très courte la mobilisation
de jeunes militants associatifs chaoui a réussit non seulement a avoir ce
nombre mais il l’a doublé . Confiants et avec le sentiment du devoir accompli,
les étudiants inscrits ainsi que les
acteurs associatifs dans l’Aurès ont été surpris par les déclarations du M. Tahar Benabid, recteur de l’université
Hadj Lakhdar qui a déclaré dans les colonnes du journal El watan que la licence LMD en langue et culture amazighe ne
sera pas ouverte cette année à cause d’une « omission » de la part de
votre ministère d’envoyer l’arrêté pour ouvrir les études dans cette filiale.
Monsieur le ministre !
J’accuse l’université de Batna de dresser des barrières pour ne pas ouvrir le département de Tamazight pour des raisons idéologique.
J’accuse l’université de Batna de dresser des barrières pour ne pas ouvrir le département de Tamazight pour des raisons idéologique.
J’accuse certaines parties occultes et des personnes corrompues et affairistes de la ville de Batna d’instrumentaliser Tamazight pour des enjeux politiciens.
J’accuse votre ministère et surtout le ministre précédent d’avoir traiter avec une légèreté inadmissible cette affaire qui dénote d’un mépris profond pour ma langue maternelle.
J’accuse l’Etat algérien d’avoir porté atteinte à notre constitution qui reconnait dans son préambule l’identité berbère comme étant une composante essentielle de l’identité algérienne, et notamment le troisième article Bis du premier chapitre qui stipule que « tamazight est langue nationale, L'Etat œuvre à sa promotion et à son développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national».
Je vous demande monsieur le ministre d’intervenir personnellement pour remédier à cette situation et permettre l’ouverture des cours dans la spécialité et sauver ainsi les étudiants inscrits qui sont perdus et désemparés.
Veuillez agréer monsieur le ministre l’expression de mes salutations distinguées.
Jugurtha Hanachi,Le 7 octobre 2013 , Thcireth Taɛagunt , R’mila , Aurès.
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