Othmane Saâdi est l’incarnation du charlatanisme intellectuel qui a sévit en Algérie depuis l’indépendance, encouragé par l’idéologie panarabiste du parti unique pour lequel il joua admirablement le rôle de sous-fifre , cet imposteur intellectuel a inspiré des politiques qui furent catastrophiques pour notre pays dans plusieurs domaine , son discours est un fatras de poncifs inspiré d’un baâthisme suranné amalgamés à des contre-vérités historique et un délire à prétention scientifique. Serviteur zélés du régime, Othmane Saâdi a bénéficié depuis l’indépendance des largesses de l’Etat et un accès direct aux colonnes de la presse et aux médias en général où il a fait la promotion de ces idées saugrenue et a éructé tout à son aise sa haine bouffi contre la culture amazighe.
Un
parcours d’un privilégié qui a toujours vécu dans le giron de l’Etat
Pour construire sa légende Othmane Saâdi n’a jamais reculé devant aucun mensonge, il usurpa le titre de moudjahid (ancien combattant) alors qu’il n’a jamais tiré une seule balle, au moment où les algériens vivaient les affres de la guerre de libération où les Aurès-Nemmcha subissaient la répression aveugle des parachutistes , le sieur Saâdi se prélassait dans les hôtels cairotes et fréquentait la jeunesse dorée de la capitale égyptienne .
Pour construire sa légende Othmane Saâdi n’a jamais reculé devant aucun mensonge, il usurpa le titre de moudjahid (ancien combattant) alors qu’il n’a jamais tiré une seule balle, au moment où les algériens vivaient les affres de la guerre de libération où les Aurès-Nemmcha subissaient la répression aveugle des parachutistes , le sieur Saâdi se prélassait dans les hôtels cairotes et fréquentait la jeunesse dorée de la capitale égyptienne .
Né en
1930 au douar Tazbent
, mechta d’Aïth messaoud , wilaya de
Tébessa , à l’âge de 20 ans Othmane saâdi rejoindra Constantine pour suivre des études en arabe dans
l’association des Ouléma musulman de Benbadis
, il paracheva ses études
d’arabes en obtenant la licence de
l’université du Caire qu’il avait rejoint avant le déclenchement de la
révolution .
En
1956 alors que les étudiants algériens rejoignaient massivement le djebels
après la grève du 19 mai , Othmane Saâdi sous les instigations de Benbela et de
Mahsas préparait à partir du Caire la
compagne de dénigrement contre Abane Ramdane ( ce berbéro-matérialiste !)
et les membres du CCE issue du congrès
de la Soummam , le bureau des étudiants
algérien au Caire dans lequel Othmane saâdi fut un membre très actif , était un
outil entre les mains du Nassirisme et son idéologie panarabiste qui tentait d’instrumentaliser la révolution
algérienne et la récupérer dans son projet d’hégémonie sur le « monde
arabe » .
Après
l’indépendance de l’Algérie Othmane
Saâdi fut récompensé pour ses bons et loyaux services par Benbela , Boumediène
et ensuite Chadli Bendjdid , il fut
respectivement chef de la mission
diplomatique au Koweït entre 1963-1964
, chargé d'affaires de l'ambassade
algérienne au Caire 1968-1971 , ensuite il fut promu
ambassadeur à Bagdad 1971- 1974 , et finalement à Damas
1974-1977. Dans
ces capitales de l’arabo-Baâthisme , Othman saâdi fourbira ces armes , et
appuiera la politique d’arabisation forcenée menée tambour battant par le parti
unique à travers ces éructation haineuse contre la langue berbère dans la
presse et dans les médias .
Le théoricien de l’arabisation tous azimut
Le théoricien de l’arabisation tous azimut
De
retour en Algérie, Othmane Saâdi intègre les rangs de l’assemblée nationale
(1977/1982) cette serre chaude des
thuriféraires du régime où il aura les
coudées franches pour promouvoir la
politique de l’arabisation outrancière qui ruinera le système éducatif
algérien et finira par provoquer le
malaise identitaire que vivent les algériens aujourd’hui.
L’arabisation
que défendait Othmane Saaâdi est un outil dogmatique et politique et n’a
rien de pédagogique ni de pragmatique,
le monolinguisme devient un moyen d’affirmer l’identité algérienne, la
langue arabe est perçue alors comme
l'attribut fondamental de la personnalité algérienne et un garant de intégrité de la nation, dans
cette optique toute référence à la culture berbère est assimilée à une
tentative de division et aussitôt son auteur est cloué au piloris et accusé
d’être à la solde des ‘’colonialistes’’ .
L’obsession
du lobby francophone
Othmane
Saâdi qui n’a jamais participé à la guerre de la libération, trainait un grand complexe envers les intellectuels francisant, lesquels étaient
les précurseurs du nationalisme algérien
et les initiateurs du projet de l’indépendance de l’Algérie (Les oulémas n’ont jamais revendiqué l'indépendance explicitement avant de rejoindre
le FLN en 1956) , fort de sa
position de larbin du régime qui lui assure couverture et impunité il étala sa
haine contre ces vrais artisans de la libération de l’Algérie sur les colonnes
de la presse nationale ,ainsi Mostefa
Lacheraf , Réda Malek , Bélaïd Abdessalam et même Mohamed Boudiaf serait des ennemis
de la langue arabe ( Sawt El ahrar 9
juin 2009 ) , Mouloud Mammeri, quant à lui est
un « collaborateur de la colonisation depuis des décennies » et
Kateb Yacine « un
francisant aliénés » ( El Watan du 17
janvier 2010).
Théories
farfelues de Othmane Saâdi
Othmane
Saâdi avait une vision quasi-raciale de
la langue, donc pour prouver que le
« berbère est un dialecte arabe ancien » (sic), notre Don Quichotte
en carton pâte, partira dans une grande démonstration où il maniera Histoire,
linguistique, et ethnologie avec la dextérité d’un bambin dans un bac à
sable.
Ses
livres que seul un Kadafi accepte
d’éditer (par charité) passeront
inaperçus en Algérie tant ils étaient un
tissu de mensonge mâtiné d’un délire
d’un mythomane.
La
déchéance
Après
le printemps de noir en Kabylie et la répression sauvage qui s’en est suivi, l’Etat algérien fut contraint
d’inscrire Tamazight comme langue nationale dans la constitution algérienne,
Othman Saâdi abandonna toute dignité humaine (ce qui lui est naturel) et sollicita « l’intervention » du
rois des Émirats arabes unis et le guide libyen afin d’« empêcher » la reconnaissance de
tamazight dans la constitution algérienne dans un entretien larmoyant au quotidien El Qods El arabi .
Othmane
Saâdi qui a toujours vécu dans le giron du parti unique , et dont il fut l’un
des farouches défenseurs , n’hésitant pas à agiter le chiffon de la défense de
la langue arabe et accusant de renégat et de suppôt de l’occident quiconque
osera formuler une critique envers ce pouvoir , il devint cependant encombrant
, ces théories fumeuses tombent en
désuétude , ces amis se détournent de lui , il essayait encore d’exister médiatiquement
en criant au complot du lobby francophone ( il accuse ledit lobby de provoquer
la crise footbalistico-sportive entre l’Algérie et l’Egypte , même les égyptiens ont eu du mal à le
prendre au sérieux ) , il ira en Lybie
quémander les faveurs du guide
libyen , et même ces quelque millions de pétrodollar qu’il réussis à faire
tomber dans son escarcelle n’ont pas pu le tirer de son chagrin ni même
ressusciter sa gloire d’antan .
Othmane saâdi vit
aujourd’hui chichement à Tébessa passant ces journée dans son salon à regarder Al jazeera , l’oreille attentive
au téléphone atteint d’une aphasie qui
le désole , et le soir venu il se remémore
son passé , comme la veille
courtisane tombée en disgrâce et dont
les potelés des bras et la grâce des hanches n’est désormais qu’un lointain souvenir , il
rumine ainsi sa gloire passée le soir près du feu en égrenant tristement le
chapelet de ses souvenirs .
Bon article et de ma part voici le lien vers un de mes articles écrit en arabe comme réponse . O.Sadi:
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